Valse

C’est la nuit, et le vent frappe les battants
De la fenêtre de la chambre des invités
Une mesure à trois temps donnée par le vent
Fermant les yeux et repensant à l’écrin
Renfermant mon plus triste secret
Je mesure l’immensité de mon chagrin
Même la musique de l’air dans les branches
Ne me fera oublier les Ombres Grandissantes
Qui m’ont enfermé dans cet endroit étrange
Une maison abandonnée dans les collines
Où même la mort ne vient plus troubler
La tranquille pulsation assassine
Des coups qui battent une mesure ternaire
Une valse qui ne s’arrêtera que
Quand mon âme s’élèvera en Enfer
Ils viennent me délivrer… me brûler
Cognant par trois fois à la porte d’entrée
Les torches de feu pour me consumer
Récupérer l’écrin où j’ai jadis entreposé
Le cœur de ma bien-aimée après sa mort
Les ombres grandissantes me le feront payer.